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    saison vernale

     

    Je suis Printemps du bout de mes pétales
    Tout  juste à l'orée de   ma saison vernale
    j'arbore  avec  candeur  ma robe  nuptiale
    rayonnant  d'un  blanc  immaculé  virginal

     


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  • Oui elle se croit investi d'une mission
    Mettre son nez partout sans invitation
    Faire ingérence dans toutes relations
    S'immiscer dans conflits sans  raison
     

    Aime se  nourrir de ces ragots à foison
    Prend fait et cause pour lustrer blason
    Lance  sa vindicte sur des accusations
    Peu lui importe  d'en faire  vérifications

    S'offusque  de toutes argumentations
    Prenant cela comme  pure  agression
    Inutile que vous  puissiez avoir raison
    Son but c'est d'être en représentation

    Quand rien n'y fait  de ses injonctions
    Ronge son frein de cet  odieux affront
    Pleurant à qui veut lui prêter attention
    Le récit fallacieux d'une triste trahison

    Ne doute jamais  de ses interventions
    Dotée d'un ego toujours en expansion
    Se prend avec vanité pour  pygmalion
    Pauvre d'elle  que vivre  dans l'illusion

    Puis  arriva  cette   énième  intrusion
    Devant formuler très  vite ses raisons
    Sous peine  de représailles en action
    Elle dredouilla  de pâles explications

    Elle joua l'indifférence  en dérivation
    Croyant se jouer de notre perception
    Railler autrui  lui procura délectation
    Mais s'en défendit dans  déclaration 

    Des menaces! Non jamais de rédition
    Mais  fit  volte  face  devant injonction
    Péteuse  la Diva  modula  intonations
    Trop peur d'un procès en diffamation 

    Parfois la vie se venge à  l'occasion
    A force de trop vouloir faire irruption
    Dans conflit étranger à sa condition
    On finit par recevoir une belle leçon

     

     


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  •                             empreintes

    A nouveau la neige est tombée

    Sur ces trottoirs que j’ai empruntés

    De ces traces, je scrute les formes

    Imaginant des vies hors norme

    Certains ont laissé des empreintes

    Profondes telle une étreinte

    Marquant leur appartenance

    A la terre de leur enfance

    D’autres plus légères à peine marquées,

    Qu’un coup de vent finira par effacer

    Ne sont que de passage

    Déjà en partance vers d’autres paysages

    Et ces petits pas, ces pas d’enfants

    Zigzaguant sur ce nuage tout blanc

    qui scintille devant leurs yeux

    C’est magique et ça rend heureux

    J’imprime mes traces sur les leurs

    Non pas les supplanter que je veuille

    Seulement savoir si mon coeur
    j'ai conservé loin des profondeurs


    Que dire de ces gens pressés

    Qui ont de petites enjambées

    Piétinant cette neige éthérée

    De peur de glisser ou de tomber

    De peur de ne pas pouvoir se relever
    De peur de se laisser sombrer

    Qu’une vie a trop usé

    Qu’une vie a trop fragilisé

    Il y a ceux qui ont martelé

    La semelle de leurs souliers

    Pour bien marquer leur route

    Pour se rassurer d’un doute

     

    Et puis celles de ces âmes

    Que des passages répétés

    Ont fini par gommer

    Laissant place au macadam

    Sur ces trottoirs enneigés

    Il y a comme un goût amer

    Identiques à nos vies passées

    Nos empreintes sont éphémères.

     


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  •  P1020006    

    Ma ville aujourd’hui s’est poudrée le nez

    Telle une femme qui se maquille

    Pour assister à une soirée

     

    Elle s’est parée d’un masque

    D’une robe sucre de glace

    Prête à toutes les frasques

     

    J’ai serpenté ses rues

    Tels des rubans de tissus

    Qui enroulent sa taille menue

     

    Ses trottoirs sont encore blancs

    Elle les protège de ses gants

    Immaculés et scintillants.

     

    J’entend frôler sous mes pas

    Ses dessous chics en taffetas

    Au contact de ses bas

     

    Elle court en toute hâte

    Vers la salle du grand bal

    D’où résonnent ses petits pas

     

    Dépêche-toi petite cendrillon

    Profite et amuse-toi

    Car j’entends déjà le carillon

    De ceux qui nettoient

     


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  •  

    P1290013

    Je me souviens
    Quand volontiers vous vous adossiez
    Tout contre moi pour déposer
    Sur mes lattes de bois
    Un fardeau trop lourd à porter

     

    Qu’à la belle saison

    Bon nombre d’amoureux, jeunes ou vieux

    Prenaient possession de mon alcôve

    Pour chuchoter des mots que seul le cœur

    Est en droit d’entendre.

     

    Qu’à heure tardive

    Vous veniez faire une pause hâtive

    Pour vous  vider l’esprit

    En écoutant ces notes sans bruit

    Que l’on nomme silence.

     

    Mais saviez-vous

    qu’en mémoire j’ai gardé

    l’objet de nos rendez-vous

    Que vos pleurs, vos joies, vos espoirs

    Dans mon esprit se sont imprégnés

     

    N’oubliez pas
    Qu'en apparence inanimé  

    mon corps fut parfois scarifié

    sans qu’il m’eut été donné de vous dire

    combien ces lames me faisaient souffrir

     

    Aujourd’hui je me sens un peu seul

    Noyé  sous cette poussière d’hiver

    Mais en paix je suis de me reposer


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