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Par Chronique. le 28 Janvier 2013 à 13:00
Comme il me plairait de m’asseoir dans votre atelierPour vous contempler dans l’œuvre de votre métier
Silencieuse, je resterai là à vous observer
Sans que ma présence puisse vous déranger
Me concentrer uniquement sur vos penséesCelles d’où naissent du néant toutes vos idées
Y percevoir l’ombre d’un instant cette lumière
Qui ravit tous ceux qui savent qu’il y a matière
Vous regarder poser sur le papier une esquisse
A peine visible, à peine marquée mais si lisse
Que rien ne peut heurter l’ébauche qui se dessine
Que rien ne peut perturber le futur qui se devine
Voir dans la forme la naissance de la matrice
En faisant fi à tous ces moindres caprices
Observer vos mains toucher, palper, sentir
Percevoir dans ce carton son ultime devenir
A nouveau tracer, couper, coller, assembler
Ecouter la matière soupirer, s’étirer, se froisser
Se plier tel un roseau qu’on invite à se courber
Aucun geste brusque seulement l’unique volonté
De participer à la transformation tout en beauté
Ressentir l’espace d’un instant à travers vous
Tout le plaisir, toute l’émotion, toute la passion
De créer, d’innover, de donner vie à ce carton
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Par Chronique. le 29 Février 2012 à 05:00
Bercée sur le doux fil de l'onde
Son esprit endormi vagabonde
Recouverte d'une étole de vair
Peine à s'éveiller en cet d'hiver
Le rideau entrelacé du saule pleureur
Offre une apparente ébauche d'alcove
Où chaque soir de l'année elle se love
Pour oublier sa dure journée de labeur
La rudesse soudaine l'ankylose
exposant l'intimité à l'arthrose
Gelé son reflet au teint si pâlot
Gomme la brissure des flots
Le jour soulève doucement les paupières
Sur un horizon laiteux en guise de bannière
Silence ouaté où elle ose à peine respirer
Peur qu'un craquement ne la fasse chavirer
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Par Chronique. le 21 Février 2012 à 07:04
Suite à l'article Défi poésie paru sur le blog de Marc Lefrançois, je me suis prêtée à son invitation d'écrire une petite poésie sur "La recherche du temps perdu" de Marcel Proust en plaçant dans chaque strophe un des 7 titres composant son oeuvre.
Du côté de chez Swann
A l'ombre des jeunes filles en fleurs
Le côté de Guermantes
Sodome et Gomorrhe
La prisonnière
Albertine disparue
Le temps retrouvéIl arrive certains jours que son esprit flâne
Comme se retrouver du côté de chez Swann
Déraison que ses souvenirs ne s’y fanent
Telles ces feuilles qu’on infuse en tisane
Il sent ce doux parfum en accroche-cœur
Flotter à l’ombre des jeunes filles en fleurs
Tant d'hommes s'en prévalent protecteurs
Pour goûter aux délices de leur tiédeur
Du badinage si frivole de cette amante
Nait parfois des jalousies dévorantes
Allez vers le coté des Guermantes !
Si l’envie de vous consumer vous tente
Mais prenez garde d’y jouer avec la mort
Il est d’antiques faits qu’on se remémore
A l’énoncé de ces mœurs qui déshonorent
Souvenez-vous de Sodome et Gomorrhe
Qu’il est vain de cloîtrer dans sa tanière
L’objet de ses désirs telle la prisonnière
Il n’est de plus maladroite manière
Pour l’inviter à retrouver la lumière
Vint ce jour redouté et impromptu
Où l’ombre d’Albertine disparue
Mais de toi qu’en est-il advenu
Noyé dans cette souffrance accrue
De notre mémoire certains passés
S’effacent au fil des années
Le temps retrouvé se joue du destin
A l'écoute d'un air parfois anodin
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Par Chronique. le 30 Janvier 2012 à 07:04
Par une mer agitée
Roulé puis délaissé
Gît un coeur esseulé
Sur la grève ensablé
Il se meurt car épuisé
De ne pas avoir été
Dans les filets capturé
Par l' Amour cet été
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Par Chronique. le 23 Janvier 2012 à 07:04
Dans un jardin une rose
Par une matinée morose
Que les gelées ankylose
Souffre de n'être éclose
Craignant le mois Nivôse
Elle pria dans belle prôse
Que le Dieu Soleil l'arrose
De ses rayons en overdose
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