•  P1020006    

    Ma ville aujourd’hui s’est poudrée le nez

    Telle une femme qui se maquille

    Pour assister à une soirée

     

    Elle s’est parée d’un masque

    D’une robe sucre de glace

    Prête à toutes les frasques

     

    J’ai serpenté ses rues

    Tels des rubans de tissus

    Qui enroulent sa taille menue

     

    Ses trottoirs sont encore blancs

    Elle les protège de ses gants

    Immaculés et scintillants.

     

    J’entend frôler sous mes pas

    Ses dessous chics en taffetas

    Au contact de ses bas

     

    Elle court en toute hâte

    Vers la salle du grand bal

    D’où résonnent ses petits pas

     

    Dépêche-toi petite cendrillon

    Profite et amuse-toi

    Car j’entends déjà le carillon

    De ceux qui nettoient

     


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  • 200px-HannibalTheCarthaginian


    Carthage t’a vu naître

    Parmi tous ces maîtres

    Bithynie t’a vu mourir

    Parmi tous ces ennemis

     

    Entre ces deux rives

    Coula le fleuve de ta vie

    Qui fut  très studieux

    et  des plus  glorieux

     

    A l’histoire d’Alexandre

    Celui qu’on nomma le Grand

    Sosylos t’appris naguerre

    Tout  l’Art de la guerre.

     

    Tu fis à  Hamilcar ton père

    Trop tôt une promesse d’homme

    Employer le feu et le fer

    Pour briser le destin de Rome

     

    Toi qui eu la faveur de Baal

    Tu encerclas et assiègeas

    Sagonte sous protectorat

    Qui au grand dam capitula


    Les foudres tu provoquas

    Guerre punique tu déclenchas

    De Tessin à Trébie tu vainquis

    Mais à  Zama tu te rendis.

     

    Politique tu fus, Exilé tu devins

    Trahi D’Ephèse à Lybissa

    Par nombre de souverains

    A l’hiver tu te suicidas

     

     

     


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  • Tu es racé et fougueux

    Toi le pur-sang hargneux

    Qui refuse de se laisser

    par la bride harnacher

    tu prends le mors aux dents

    beaucoup  trop d’oppression

    te cabres devant l’excitation

    tu  gonfles la panse

    refusant tout compromis

    Non !!  nulle selle ne te sera mise

    Frappant le sol du sabot

    Trépignant dans l’enclos

    Tu pars soudain au galop

    traçant cette poussière

    qui se colle à ta crinière

    tu es né, vivras et mourras

    dans ces immensités là

    car aucunes barrières

    aussi hautes soient-elles

    ne peuvent te retenir prisonnier

    très longtemps loin de ton Djebel.


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  • Hier soir, allongé dans ton lit

    Tu t’es penché vers moi

    Tu m’as délicatement extirpé de mon sommeil

    En me disant combien c’était bon de m’avoir

    Tu m’as fait rouler entre tes doigts experts,

    Et ton regard en disait long sur ton désir

    Tu as pressé tes lèvres tout contre mon corps

    Humant mon parfum avec avidité, les yeux fermés

    Tout semblait irréel, volupté et plaisir

    Je me consumais sous tes pressions répétées

    Je  pouvais entendre le rythme de ta respiration

    Ton envie est devenue plus grande

    Et tout mon corps s’est mis  à irradier

    Dans un ultime  et frénétique effort

    Tu as émis un râle de bonheur intense

    Puis j’ai eu froid

    Alors tu m’as repoussé car tu ne pouvais plus rien tirer de moi.

    Ce matin quand je me suis réveillée

    Je me suis retrouvée avec d’autres

    Qui comme moi avaient été allumées un soir

     Et qui ont fini  dans le cendrier

     

     

     




                                                                         Auteur : Une cigarette abandonnée.


                                                                                                                                      

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