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Oui je peux……………………….
Peindre le monde avec ces couleurs
Les étaler au gré de mes humeurs
Les amener à se mettre en transe
Au rythme d’une frénétique danse
Sentir le tracé du trait en continu
Comme une caresse bienvenue
Esquissant des volutes de douceur
En mélangeant ce blanc à mes faveurs
Parsemer en petites touches
Ces pigments lumineux et farouches
Comme des baisers qui enflamment
Ces coins sombres de la trame
Oui je peux………………….
Oui Mais avant je veux …….
Je veux comme autrefois
Poser les doigts sur cette toile
Pour y deviner ses futurs
Pour y déceler ses blessures
Pour y mesurer ses cassures
Je veux comme au temps passé
Fermer les yeux tel Persée
Pour y respirer ses odeurs
Pour y sentir ses chaleurs
Pour y humer ses vapeurs
Je veux comme auparavant
Tendre l’oreille en avant
Pour écouter son histoire
Pour plonger dans sa mémoire
Pour exaucer ses espoirs
Oui je peux………………….Oui Mais avant je veux …….
Que vous me laissiez m’enivrer
Voir encore un peu m’imprégner
Oui un peu .......... juste un peu
De ses accords, de sa musique
Pour qu’enfin tout soit magique
Juste un peu… pour nous deux
Oui maintenant je vous le dis
Le temps que je m’apprête
Pour qu'enfin je sois prêteA écrire avec mes pinceaux
Comme le lit de ce ruisseau
Le récit de ses non-dits
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Cirrus le Grand, de ses collines contemple
la ville endormie et ses temples
Quant à lui, Stratus et ses légions
attendent le signal pour l’invasion
Cela fait des mois qu’ils marchent
à pas cadencés vers cette arche
Des milliers de centurions bien nourris
et qui ont bu jusqu’à la lie
s’apprêtent à faire mouvement
quand venue sera le moment
Jupiter, Dieu qu'ils vénèrent
daigne enfin répondre à leurs prières
En fustigeant l’assaut à coup d’éclairs.
Timidement les lances s’abattent sur la ville
tambourinent sur les volets, martèlent les vitres
ruissellent sur les façades, engorgent les rues
puis se déversent dans un flot continu
entrainant avec eux dans les rigoles
toutes ces choses impures qui souillent le sol.
Un court instant tout semble se figer
Mais ce n’est qu’une illusion non partagée
A nouveau les légions Nimbos déferlent
Comme pour s’assurer qu’aucune souillure n’a été oubliée
elles fouettent , cinglent , flagèlent, giflent à nouveau
elles n’épargnent personne, ni la terre, ni les hommes.
De toute part la ville est asservie, assiégiée
Pas une maison, pas une ruelle n’a été ignorée.
Mais il n’y a ni vainqueur ni vaincu.
L’armée se retire sans bruit comme repue
satisfaite de son festin car telle est son destin
J’entends les dernieres gouttes tombées ça et là
Comme pour me rappeler qu’ici bas
Nous sommes comparables à un fétu de paille
Devant la déferlante qui ripaille.
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Photo qui n'a été gentiment offerte par mon ami Marc de Metz que je
vous invite à aller lire en cliquant doucement sur ce lien Marc
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