• VOUS LES HUMAINS........

    Vortex Cavern IIb


    Souvenez-vous…..je vous ai reçu comme on accueille des amis. Je vous ai offert mes richesses en offrande. J’ai cru que vous auriez la sagesse d’avoir des retenues. J’ai cru que le partage se ferait comme au temps de vos ancêtres qui savaient respecter la nature.

    Mais vous m’avez tout pris sans vergogne. Vous m’avez souillé en surface de ces encres carburées que même un peintre se refuserait à utiliser pour ses lavis. Vous avez déposé au fond de mes abysses des déchets comme on rempli une poubelle. Vous avez réduit nombre de mes habitants à fuir leur habitacle. Vous les avez poursuivis sans relâche, les laissant agonisants sur mes rivages et vous en avez anéantis bon nombre d’autres. Vous avez pollué l’atmosphère de produits innommables que mes glaces commencent à fondre. Votre cupidité n’a d’égal que votre snobisme. Il ne vous suffit plus d’appauvrir mes fonds marins, de faire mourir mes bancs de coraux, maintenant vous découpez ma banquise pour remplir vos bouteilles de mon eau si pure, uniquement pour les revendre à prix d’or à cette race d’hommes qui n’a qu’un seul but…. se targuer en société d’en boire.

    Alors ne vous étonnez pas que je vous rende vos biens. Regardez vos plages… n’avez-vous point faim de ces galettes de pétrole bien épaisses et collantes. N’avez-vous point envie de vous baigner sans trop vous fatiguer à me rejoindre ? Permettez que je vienne à votre rencontre, que j’envahisse vos paillottes, que j’attaque vos falaises, que j’engloutisse vos îles. Permettez que je me déchaine sur vos bateaux, que je les ballotte comme de vulgaire fagots. Venez.. je vous invite à voir mes profondeurs  que vous avez souillé vous qui aimez aller dans ces musées où l’on raconte votre histoire. N’aimez vous pas regarder la mienne auquelle vous vous êtes acharnés à réduire à un dépotoir. Permettez que je me rue sur vos rivages, qu’à l’orée de vos embarcadères ma houle fasse des ravages, que je soulève mes vagues bien plus haut que vos immeubles dont vous vous plaisez à dire qu’ils sont les plus beaux. Regardez comme ils sont fragiles tels des fétus de paille devant mes déferlantes. Et là, je ne vous montre qu’une infime partie de mon pouvoir. N’avez-vous point encore perçu le changement que vous persistiez à nier votre responsabilité.

    Bientôt certains de mes courants seront si froids que vous comprendrez alors que votre façon de faire est révolue. Les seuls survivants que je m’honore de ne point blesser se sont ceux, vous les « civilisés », que vous appelez avec arrogance « les primitifs » Ils vous sont supérieurs en tout. Ils n’ont point besoin de posséder à outrance, ils n’ont point besoin de convoiter, ils sont l’accord parfait avec la nature dont je fais partie……

    Inutile de me fuir humains !!! Où que vous soyez, je serai… car il est un temps où vous ne pourrez m’échapper…..c’est celui où je reprendrai mes droits et ce temps là est arrivé……

    « HAÏKU - AU FIL DE L'EAUUN SENRYU - BOUGIE »

  • Commentaires

    4
    Samedi 14 Août 2010 à 18:54

    Bonjour Marc de Metz

     je t'imagine très décontracte entrain de contribuer au remplissage du plan d'eau et tout cela sans lacher le Lumix............

    Gros bisous à tous les deux

    Bonne Soirée

    Chronique

     

     

    3
    Samedi 14 Août 2010 à 18:39

    Je crois que cet évenement restera longtemps dans les mémoires de chacun. Quant à dire que cela ne changera jamais cela reviendrait à dire que l'homme est stupide..... Tant que nous vivrons dans un monde où l'argent sera la seule valeur aux yeux de certains , il sera très difficile de leur faire entendre raison mais je crois que la nature est entrain de prendre le relais avec tout cela comporte malheureusement de destruction.................@+

    2
    Samedi 14 Août 2010 à 18:04

     

     

    Sacré pamphlet contre les exactions commises envers les océans !

    Je suis presque rassuré de n’avoir comme lagon que le plan d’eau de Metz.

    Je n’y ai jamais fait pipi, ni jamais jeté le moindre papier.

    Je vais surveiller les cygnes !

    Bravo pour ces mots qui ont une résonnance extraordinaire.

    @mitié de Metz, Marc.

    Bonne soirée, Marc.

     

    1
    Samedi 14 Août 2010 à 15:25

    En lisant ton texte, je repense à L'Erika qui avait souillé nos belles côtes bretonnes, c'était hier et pourtant aujourd'hui rien n'a changé, et ça ne changera jamais malheureusement.......................... Bye

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