Après avoir arpenté à plusieurs reprises ses galeries, admiré sa Grande Nef, photographié sa structure sous tous les angles bien que les courbes y soient légion... le Centre de Pompidou-Metz n'est pas sans me rappeler celui de Paris qui fut en son temps le centre culturel qui offrit une architecture audacieuse pour son époque.

Beaubourg est né de la volonté d'un homme, Georges Pompidou, alors Président de la République, qui voulait faire de la France le champion du monde de l'Art d'aujourd'hui.

C'est en 1969 que Georges Pompidou annonce sa création sous la forme d'un centre culturel non seulement dévolu aux arts plastiques mais aussi à la musique ainsi qu'à la recherche audiovisuelle.

Malgré les intrigues politiques et les contreverses culturelles, sa construction démarre en 1972 au coeur de Paris, entre le quartier du Marais, l'île de la cité et le quartier des halles plus communément appelé le plateau Beaubourg.
  

Certes décrié car trop novateur pour certains, il n'en a pas moins su faire des émules en France et à l'étranger. Le Centre Pompidou de Paris inauguré en 1977 se voit alors confier la collection du Musée National d'Art moderne (Mnam) soit l'équivalent de 60 000 oeuvres.....qui  grâce à ces surfaces d'exposition plus importantes et mieux adaptées permit la mise en valeur de milliers d'oeuvres qui jusque là étaient restées confinées dans leur emballage et dans les réserves... faute de place.

Au fil du temps Le Centre Pompidou de Paris malgré sa surface  (78 000 m2) se voit à son tour dans l'impasse de pouvoir exposer efficacement certaines collections. En effet,  deux obstacles principaux à celà :

- 1) La hauteur insuffisante des murs d'exposition

- 2) Les collections que certains mécènes demandent à voir exposer sur  une période très longue voir définitive, monopolisant ainsi des espaces d'accrochage assez conséquent.

La création d'un nouveau Centre d'Art Contemporain est motivée par cette volonté de mettre l'Art à la portée de tous et fort de leur expérience sur le territoire francilien, ils s'attachent à renouveler ce pari. L'implantation à Metz est venue renforcer le bien fondé de cet objectif de par sa situation géographique lui offrant un atout de taille : celui d'un rayonnement culturel européen.

Pour ne pas se retrouver à nouveau confronté aux mêmes faiblesses, le nouveau Centre devait répondre à deux exigeances.

- La première fut que  le CPM n'aurait pas pour vocation de détenir ou d'acquérir des oeuvres mais de puiser dans les  réserves du Mnam. Fini donc les expositions figées mais bien au contraire renouvelées suivant un schéma chronologique ou thématique. L'objectif étant de faire découvrir à un large public toutes les formes d'Art du XXème et du XXI ème siècle.

- La deuxième fut lors de sa conception de pouvoir présenter des oeuvres de grandes tailles que le Centre de Paris ne pouvait pas exposer faute de surfaces suffisantes. Le résultat est semble-t-il à la hauteur de leur souhait puisque la Grande Nef offre aux regards des visiteurs un mur  de 18 mètres de haut celui là même qui reçu les oeuvres monumentales de Robert Delaunay. L'une intitulée "Reliefs" réalisée pour l'escalier  du Palais du Chemin de Fer et l'autre intitulée "Entrée" réalisée pour le hall des réseaux du Palais des chemins de fer. Elles dates de 1937.  

Pour résumer cette première partie, le CPM se voit pour tâche d'être une plateforme d'échange entre la création et la société. Il s'appuiera certes sur l'expérience de son frère ainé mais gardera sa propre personnalité, son autonomie et sa crédibilité et ce en lien étroit avec les institutions et les partenaires locaux. L'Art est un processus en pertétuel mouvement et le CPM en sera la vitrine.

 Je vous remercie de votre visite et
vous souhaite une très belle journée
Gros bisous
Chronique