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Bonjour Monsieur Marc de METZ
J’ai ouïe dire par quelques passants que vous aviez déposé sur votre blog une photo de moi ainsi qu’un texte à mon endroit. Que vous étiez attristé que je puisse avoir été abandonnée. Il est vrai que tout porte à le croire. Mais sachez qu’il n’en est rien. Aujourd’hui, je savoure, comme vous aimez le dire, vous les humains, une retraite bien méritée.
Aussi, pour vous remercier de vous êtes inquiété si gentiment de mon état, permettez-moi de vous raconter un peu de mon histoire.
Il y a fort longtemps ma fonction était d’accueillir les arrivants. Bon nombre d’entre eux furent des invités, des amis, des parents. Rare fut ceux à qui ma porte fut close. Oui…. je me souviens de toutes ces allées et venues qui égayaient cette maison. De grandes fêtes y furent données en son temps. La vie y régnait en force. C’était la belle époque où aucune d’entre nous n’avait le droit de sortir de nos gonds. Education oblige. Il est vrai que les occupants de ces lieux prenaient grand soin de nous. Les domestiques avaient ordre de nous épousseter toutes les semaines et de nous nourrir à la cire d’abeille…… Pur délice croyez-moi.
J’ai vu plusieurs générations franchir mon seuil………De l’enfant qui vient de naitre au grand-père dont la vie venait de s’achever. J’ai leur histoire imprimée sur mon battant….Etrange que ma position… moi qui n’est jamais quittée cet endroit…. Je peux comprendre toutes les souffrances et toutes les joies qu’un être humain peut ressentir au cours d’une vie….. Et moi j’en ai vécu des vies. J’ai vu le monde se transformer…. De ces calèches qui faisaient la queue devant moi les soirs de bals à ces voitures qui maintenant peinent à trouver une place. Et ces longues robes à frou frou qui frôlaient avec candeur mon bâti à celles d’aujourd’hui qui semblent bien plus courte qu’un mouchoir de poche.
Le temps m’a traversé et j’ai gardé son empreinte. Si un jour prochain vous éprouviez l’envie de venir me voir, sachez que vous seriez le bienvenu… je vous raconterai depuis le commencement mon histoire.
Je souris car vous me faites penser à ce petit Auguste Philipe qui était en admiration devant la petite clochette qui tintait lorsque je m’ouvrais. Lui il m’a laissé de toutes petites empreintes de confitures d’abricots sur ma tranche….. Il a été, je l’avoue, mon préféré….. Je crois qu’il savait que j’étais bien plus qu’une simple porte mais la mémoire de ces lieux.
Il fut le dernier de toute la lignée à franchir mon seuil…………… la guerre des hommes a clôturé le dernier chapitre de ma vie tout comme la sienne. Mais je ne regrette rien……… ma mémoire est telle…………. Chut !!!… n’entendez vous pas ces rires étouffés……. Je crois qu’il y a bal au rez-de-chaussée……………………Chronique
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Rien qu'une toute petite rue picarde
elle y est piétonne sous ses lucarnes
photographiée sous toutes les coutures
elle offre aux regards très belles toitures
l'ombre des arbres pas toujours sage
s'étale sur les façades à colombages
Mon ami Bernard et moi l'avons arpentée
minutieusement nous l'avons explorée
Prendre son temps y est recommandé
Pour y découvrir ses richesses avérées
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Le soleil à l’apogée de son déclin
flirte avec l’horizon mais en vain
car non obstant même le Roi
se doit de s’incliner devant les lois
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Vite fait, bien fait...!
Cela se passe dans une cuisine, tôt le matin.
Madame, dans une peignoir à peine entrouvert s'affaire à préparer des oeufs à la coque pour le petit déjeuner.
Monsieur passe tout près d'elle et l'effleure.... Elle se tourne vers lui et sans embarras lui demande :
- Fais-moi l'amour, là de suite....
Le mari se dit que c'est une journée pas comme les autres.
Il embrasse sa femme, la bascule littéralement sur la table de la cuisine et passe à l'acte.
A peine terminé, Madame remet un peu d'ordre à sa tenue et retourne tranquillement vers ses oeufs qui cuisent.
Le mari toujours sous le charme l'enlace dans ses bras et lui murmure à l'oreille
- Qu'est-ce qui t'a pris comme ça, d'un coup.... ?
- Oh rien chéri, le minuteur est cassé....!
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